lundi 29 octobre 2007

Irak: Les gays sont en danger de mort

La seule organisation internationale irakienne de soutien aux gays, lesbiens, transsexuels et séropositifs risques de disparaître, faute d'argent. Iraqi LGBT, qui aide depuis 2005 les minorités sexuelles persécutées en Irak à se cacher pour échapper aux attaques de milices chiites et à fuir le pays, dans le but de demander l'asile politique, tente en vain d'obtenir les fonds nécessaires à la survie de son réseau.

«Nous n'existons que grâce aux dons privés», a expliqué Ali Hili à tetu.com. Réfugié à Londres, il a fondé Iraqi LGBT avec l'aide d'Outrage!, l'une des principales associations britanniques de défense homo. «Mais les dons baissent alors que nos besoins augmentent.

Nous sommes tout un réseau, malheureusement, je suis le seul à dévoiler mon visage et à donner des interviews, parce que plusieurs de nos membres sont déjà morts après avoir parlé dans les médias et s'être fait repérer sur la toile. Depuis, je suis sous protection et nous refusons de montrer nos projets, c'est trop dangereux. Conséquence: plus personne ne parle des gays en Irak et nous n'avons plus d'argent. En France, seuls Têtu et Hélène Hazera, notamment sur France Culture, parlent de nous.» Iraqi LGBT travaille pourtant avec Amnesty International et Human Rights Watch, a déjà assisté avec succès une quarantaine de demandeurs d'asile dans toute l'Europe et en Amérique du Nord.


La persécution des minorités sexuelles, des transsexuels et des séropositifs a été reconnue par l'ONU et par le département d'État américain, uniquement grâce à l'association qui recense les preuves et tiens ses informations à jour. Et sa gestion financière est certifiée par OutRage!. À l'heure actuelle, plusieurs dizaines d'homosexuels, de transsexuels et de séropositifs risquent de se retrouver à la rue dès la fin du mois de novembre, car il est devenu impossible pour le groupe de payer le loyer des appartements secrets où les personnes traquées se terrent, ainsi que les salaires des deux gardes armés qui les protègent. Les traitements pour les malades manquent et les menaces de mort affluent toujours sur le répondeur d'Ali Hili.

* Source Tetu