D'abord, avant de parler d'homosexualité, il faut savoir que la vie d'un musulman, croyant et pratiquant, est régie par une minutieuse législation "la Chariâ".
Ce sont des lois basées sur l'interprétation à la fois de la parole du Dieu, inscrite dans le Coran (livre sacré et divin des musulmans) et de la coutume de son Prophète Mohamed (la Sunna), dont la source principale est les "dits" (Hadith) du Prophète et ses gestes.
On distingue, toutefois, les "Sunnites" qui sont les partisans de la "Sunna" à l'opposé des "Chiites" qui vénèrent plutôt son gendre "Ali". La question sexuelle n'échappe pas à l'interprétation par ces textes.
Pour aborder la position que prennent les législateurs islamiques
(Oulama= savants=théoligiciens de l'Islam)
En même temps cet acte est considéré comme un acte religieux, car dans l'islam l'accouplement ne vise pas seulement la procréation mais il manifeste aussi l'harmonie de l'ordre divin, dont la distinction entre masculin et le féminin et leur complémentarité constituent la base élémentaire.
"De toute chose on a fait un couple. Puissiez-vous vous en souvenir"
(Extrait du Coran, Sourat 51,Adh-Dhâriyât, verset 49)
Ces versets furent révélés au Prophète Mohamed par fragments séparés.
Le terme "Tajhaloun" signifie "ignorer" ce qui atténue, d'après certains auteurs, quelques part, "la flétrissure morale dont sont victimes les homosexuels" et laisse entr'apercevoir que le châtiment qui leur est infligé est dû principalement au fait qu'il ont démenti "un messager de Dieu".
L'exemple" du peuple de Loth est mentionné àce titre dans plusieurs versets du Coran. Ainsi dans la Sourat(7) d’Al-Arâf (80-82) il figure entre les "exemples" du peuple du "Prophète Salah" et du peuple Madyan et leur "leur frère Chouayb", deux peuples qui ont transgressé les recommandations de leurs Messagers.
Et Loût, quand il dit à son peuple:
« Vous livrez vous à cette turpitude que nul, parmi les mondes, n' a commise avant vous? [80] Certes, vous assouvissez vos désirs charnels avec les hommes au lieu des femmes! Vous êtes bien un peuple outrancier. » [81]
Et pour toute réponse, son peuple ne fit que dire:
« Expulsez- les de votre cité. Ce sont des gens qui veulent se garder purs! » [82]
Musrif" en arabe signifie "impie et outrancier" alors que la règle en islam, en général, est la modération.
D'autre part, Le Coran promet aux croyants qu'au paradis ils seront servis par des éphèbes (se dit du très beau jeune homme, à l'origine l'adolescent grec qui faisait son service sportif et civil avant d'entrer dans l'âge adulte "éphébie").
Les poètes et les sultans ne cessaient d'invoquer ces promesses pour justifier les relations illicites qu'ils entretenaient. Mais pour la plus part des "Oulamas" il n'y a pas à chercher une interprétation plus profonde que celle mentionnée :
« L'homosexualité est la turpitude des turpitudes »,
L'homosexualité représente 10% de la population mondiale pour ceux qui ne se cachent plus. Certaines coutumes ou religions ou même lois, dans certains pays dont le notre obligent au silence et au secret, mais ne le renions pas ils existent par la nature même si la " normalité " créée par l'Homme les rejette : s'ils sont là, c'est qu'Allah l'a permis. Et si Allah a permis qu'ils soient sur la terre auprès de nous tous, je ne pense pas que ce soit pour qu'on ait de la haine pour eux. Allah a voulu que les êtres soient différents, certainement pour nous apprendre à aimer plus que nous-mêmes.
L'homosexuel "Arabe" se trouve ainsi sans "racines" ni "espoirs". Ces derniers temps cette communauté a commencé à s'organiser pour sortir au jour et revendiquer leurs droits à la reconnaissance. Mais si cet appel ne trouve pas d'échos chez les Maghrébins , ces homosexuels risquent de se claustrer dans un ghetto comme les autres communautés homosexuelles.
En conclusion, l'homosexualité a connu des périodes moins stressantes que de nos jours. Les sociétés arabo-musulmanes n'ont pas cessé d'accommoder l'application de la "Chariâ" à leur train de vie et leurs aspirations